5 juillet 2018

Let's Read Together #1



Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter, un livre que j'ai lue il y a quelques années et en tant que lectrice avertie j'ai l'habitude de faire des fiches de lecture.
Et suite à l'article que j'ai écrit sur les librairies vendant des œuvres d'auteurs africains sur Paris, je voulais poursuivre dans cette optique en vous présentant chaque semaine une œuvre littéraire d'un auteur afro-descendant avec cette rubrique "Let's read Together" sous la forme d'une petite fiche de lecture assez synthétique.

So, pour ce premier "Let's read Together" je viens vous présenter un livre que j'ai lue il y a un bon moment j'étais encore au lycée d'ailleurs mais il m'a beaucoup marquée et inspirée.
Ce livre s'intitule "Black Mamba Boy"
Il a été écrit par la romancière somalienne Nadifa Mohamed.
J'ai lu la version éditée par "Phébus"

Voici le résumé inscrit au dos du livre.

"Je suis le griot de mon père, ceci est un hymne à sa gloire. Je vais vous conter sa vie, afin d'inscrire avec toute la magie que sa mère lui a cousue sous la peau, sa chair et son sang dans l'histoire. Car je veux faire de lui un héros non pas taillé dans l'étoffe des guerriers ni des romantiques, mais plutôt dans celle bien réelle, du gamin affamé qui survit aux flèches et aux coups que la fortune hostile destine à ceux de son espèce."
Dans ce remarquable premier roman, Nadifa mohamed emboîte le pas de Jama, un enfant des rues d'Aden, dont la mère lui jure qu'il est né sous une bonne étoile.
Lorsque cette ouvrière d'origine somalienne s'éteint en 1935, Jama se retrouve seul au monde.
Il quitte alors le Yémen pour retrouver la trace de son père. Ce périple, rendu incandescent par  la croyance en une terre promise, le mène sur les routes d'Erythrée et du Soudan dévastés, et sur celles d'Egypte, de Palestine et même d'Angleterre.
Jama vit d'expédients, se nourrit de rencontres, s'engage au service des puissances coloniales. Ce laissé-pour-compte a la bravoure du serpent noir tatoué sur son bras: un mamba noir.
Evocation puissante de contrées en proie à la guerre, mais aussi un roman de formation, Black Mamba Boy est une véritable épopée qui nous fait mieux comprendre le destin d'une partie du globe aujourd'hui en ébullition.

*Petit mot sur l'auteur

Nadifa Mohamed est née à Hargeisa, en Somalie, en 1981. En 1986, ses parents ont émigrés à Londres, où elle vit toujours, après avoir étudiée à Oxford. Black Mamba Boy est inspirée par la vie de son père.
*Mon Humble avis sur l'œuvre

J'ai beaucoup appréciée cette histoire, elle m'a énormément touchée.
J'ai même pleuré à la fin de ce long récit, c'était beau et douloureux, j'en garde un goût doux amer, presque une sensation de mal nécessaire.
A l'époque où j'ai lu ce livre on étudiaient vaguement "en léger" la colonisation en cours je l'avais bien mentionnée sur ma fiche d'époque .
C'est de la rancœur que j'ai éprouvée face à cette période de l'histoire mis en parallèle avec le récit.
Plusieurs passages m'ont également beaucoup touchée car ils m'ont fait penser aux conflits ethniques qui sévissent dans toute l'Afrique notamment au Congo Brazzaville en ce moment, au Rwanda hier...
Ce livre traite également de la force d'esprit des femmes africaines, mais aussi de toutes les femmes en général enfermée dans ce plafond de verre que se révèle souvent être la condition de femme.
J'ai appréciée la plume de Nadifa Mohamed elle est pour moi l'une des meilleures romancière dont j'ai eu à lire l'œuvre.
Black Mamba Boy est pour moi un best seller qui devrait être enseignée dans les écoles du continent à la corne car c'est bien une leçon de vie et l'histoire de ce continent qui y est dévoilée.
*Extraits touchants
P-227, Liban le Yibir reproche à Jama de n'avoir jamais eu à surmonter des difficultés dans sa vie car son ethnie est prestigieuse.
"-Vous, les Ajis, vous pensez toujours que tout vous est dû.
-Hein?
-Au fond de vous, vous êtes toujours surpris quand çà vous tombe pas tout cuit dans le bec.-Tu sais pas les épreuves que j'ai traversées, Liban. Rien ne m'est jamais tombé tout cuit dans le bec, comme tu dis!-Je suis sûr que si. Réfléchis bien. Ton clan est fort et peut t'épauler. Partout y aura toujours quelqu'un pour te donner à manger et à boire. Toujours quelqu'un qui pensera que t'as assez de valeur pour aller traire sa chamelle et t'en offrir le lait.
-Ta boucle, Liban. Chamelle? Lait? De quoi tu parles? A six ans, je dormais dans les rues d'Aden, au risque d'avoir la tête écrasée par le premier fou de passage. Toi au moins, tu avais un père qui faisait attention à toi, une mère, des soeurs, des cousins.
Liban le foudroya du regard :-Ouais, j'avais un père qui ne pouvait rien faire quand un Aji donnait sa raclée à ma mère pour boire l'eau d'une outre en peau de bouc qu'elle avait remplie en marchant plusieurs kilomètres!-Eh, les deux là-bas, fermez-là! Hurla le chauffeur. Liban alla s'asseoir à l'autre bout
Comme il te plaira! Hurla Jama.

P-273 à la toute fin du récit.
Il voulait être un père de chair et de sang pour son fils, un mari de chair et sang pour Bethléem, et ne pas se contenter d'être un spectateur du tourbillon de sa vie, mais être ce tourbillon. 





Si ma petite fiche de lecture vous as rendu curieux d'ouvrir ce petit bijoux...
Vous pourrez vous procurez ce livre ICI et nous en rediscuterons...

So mes bénés Let's Read Together!

Bisous sucrés, love, Euloria











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