24 juillet 2018

Let's read together #3



Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui comme chaque semaine pour vous faire découvrir un livre issu de ma bibliographie.
Cette semaine je fais une petite entorse à la règle de ne présenter que des ouvrages d'auteurs afro-descendants.
Car ce livre est l'un des meilleurs que j'ai jamais lu il a été écrit par un auteur polonais de confession juive Marek Halter et traite De Tshippora une kouchite (noire) héroïne oubliée de la bible...(on se demande pourquoi).
So, finalement on reste quand même dans le thème de Let's read Together ;)

J'ai lue ce livre il y a 6 ans déjà une seule fois et je en l'ai plus relue car c'est un récit très triste et très spirituel qui m'avait bouleversée à l'époque et j'avais fait une fiche de lecture que je vais partager avec vous.

*Un petit mot sur l'illustration:

La première de couverture est illustrée par une somptueuse peinture de K. Blixen, représentant le buste d'une jeune femme noire, légèrement de profil. Celle ci est d'une teinte marron sombre elle a le crane rasé et orné d'un tissu imitant les effets du madras. Elle semble vêtue d'une tunique légère lui dénudant une épaule. Son coup est orné de plusieurs colliers vifs. Elle affiche un air déterminé, sérieux ou l'on peut sans peine déceler une pointe de tristesse. Cette représentation de Tshippora rentre totalement en adéquation avec le caractère de l'héroïne. Cette illustration est vraiment plaisante à contempler.

Voici le résumé inscrit au dos du livre
Il y a plus de trois mille ans, une enfant noire est recueillie au bord de la mer Rouge. On l'appelle Tsippora, l' oiseau". La couleur de sa peau a déjà décidé de son avenir : nul ne la voudra pour épouse.
Un jour, pourtant, près d'un puit, un homme la regarde comme aucun autre. Il s'appelle Moïse et fuit l'Egypte.
Amante passionnée, épouse généreuse, Tsippora la noire, l'étrangère, la non-juive, porte la destinée de Moïse à bout de bras. Oubliant ses craintes et ses doutes, il entend grâce à elle le message de Dieu et léguera à l'humanité ces lois qui, aujourd'hui encore, protègent les faibles contre les forts.                                        
Hélas, son amour pour Moïse condamne Tsippora : dans la cohorte des hébreux de l'exode, son destin de femme à la peau noire la rattrape...
Actrice oubliée de la bible, Tsippora est l'incarnation de l'intelligence et de l'amour. Faible parmi les faibles, la première elle comprend le plein sens du rôle accordé à Moïse. Cette lucidité fait d'elle, après Sarah, une héroïne d'une modernité confondante.

*Mon Humble avis sur l'œuvre:
J'ai trouvé ce livre par hasard sur une étagère, je dirais que c'est lui qui m'a trouvé.
En effet j'ai d'abord été fasciné par la couverture. Que pouvait donc bien signifier l'illustration de cette splendide femme noire au port altier. Je me suis précipité sur le résumé, et moi qui adore les romans historico-spirituels je n'ai pût que succomber à son appel qui allait me conter l'une de ces formidables histoires de la genèse oubliée que la bible n’a pas voulu nous conter...
Moïse, forte de mes années de catéchisme j'aurais sût vous en parler. Mais cette Tsippora m'était totalement inconnue pourtant elle fût l'un des piliers de la sainte prophétie.
Je me mit à lire le récit vers 13 h, je le terminais en larmes à 1h du matin.
C'est ce qu'on appelle lire un livre d'une traite.
Tsippora, cette jeune femme noire prédestinée à la solitude juste à cause d'une pigmentation jugée mauvaise car noire car insignifiante.
Miraculeuse dès l'enfance sur les côtes de Madian, elle est recueillie par le bon Jethro, ce sage qui brise la barrière de la couleur, et la traite comme sa fille au sein de ses filles qui l'élève selon les lois d'Horab et lui inculque tout son savoir.
C'est ainsi qu'elle vit une enfance paisible et puis vient l'heure des mariages pour ses sœurs, mais Tsippora elle dans la honte de son teint d'ébène n'attend rien ni personne, mais elle se trompe car ce jour là où elle se fera attaquer, violenter, un homme sera là pour l'aimer, lui redonner l'estime, et le droit à l'amour. Cet homme c'est Moïse, le prophète qui fera traverser le fleuve de la liberté à son peuple, les juifs esclaves des égyptiens.
Avec lui elle deviendra épouse et mère de deux fils Gershom et Eliezer. Elle fera de Moïse l'homme capable de sauver son peuple, elle le poussera aux limites de ses craintes de ses croyances pour accomplir le devoir qui lui était destiné. Mais ce peuple hébreux buté s'arrêtera sur l'apparence, sur la noirceur de sa peau pour l'écarter, lui prendre ses deux enfants et les lui rendre dans le sang.
La kouchite, sera tué par celle qui était sa soeur de coeur, Orma la belle blonde aux yeux bleu trompé par le reflet trompeur de l'ombre qu'est la peau de celle qui était sa soeur donnera l'ordre de tuer celle qui avait déjà trop donné et si peu reçu.
Ce récit m'a marqué en tant que femme en devenir, en tant que citoyenne du monde à la peau sombre, en tant que chrétienne. La peau ce facteur pigmentaire qui régit notre monde encore aujourd'hui.
La peau qu'est-ce que sait?
Mon enveloppe corporelle ne souille pas mon âme.
A tous ceux qui ont érigés la couleur noire comme la couleur du mal je leur dit haut et fort que
Blanc et cruel ça existe, ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'histoire.
Pourquoi noir et bon ça n'existerait pas?

*Extraits touchants:
"- Je suis noire et belle,
Fille de Jérusalem. Comme les tentes de Qédar,
Comme les tentures de Salomon.
Ne me voyez pas si noire
Celui qui m'as basanée
C'est le soleil"
"-Moïse sait.
Mais il se prend pour une ombre.
Il n'est capable ni de marcher dans les pas de ce qu'il a été ni d'embrasser son destin.
Que ferait-il d'une kouchite?
Et que ferait une kouchite d'une ombre de plus?
Quel fardeau!"
" Les souvenirs. Voilà c'est ce qui empêche un homme de prendre une femme."
Si ma petite fiche vous a donner envie de tourner les pages de ce Bijou, vous pouvez vous le procurez ICI
Vous m'en direz des nouvelles!
Bisous sucrés!
Love, Euloria



                                        






23 juillet 2018

Weaves&blablabla #1


Mboté mes bénés J'espère que vous allez bien je vous retrouve  aujourd'hui pour un article qui décoiffe...On ne va pas parler livre tous les jours n'est-ce pas?...on s'entretient aussi ma foi.

So, comme vous pouvez le voir sur mon Instagram je change de coiffure assez régulièrement , long frisé, tressé, natté tout est passé mon crâne à tout vu, tout expérimenté ma mère m'appelle 4x4 tout terrain c'est l'homme qui a peur moi je m'aventure partout.
.D'ailleurs à un moment mes cheveux ont en eu marre et se sont fâcher j'ai dût tout couper et j'ai découvert la magie des perruques "pépé" pour les intimes "wig" pour les Anglo;)

Longtemps dénigré, et mal vue le port de perruque s'est depuis 4/5 ans totalement démocratisé, on la porte de manière décomplexée sur tous les continents chez toutes les femmes, afro-descendante, caucasienne, asiatique.

Il faut savoir qu'il existe tout types de perruque pour toutes sortes de budgets notamment sur Internet.

Mais il est très difficile de faire son choix parfois et même de sauter le pas de peur que cela ne nous aille pas et il y a également le coût qui peut osciller entre 20 euros et 500 euros...oui rien que çà...pour des cheveux...
C'est le PNB d'un pays du tiers monde où bien même... ah l'argent Mama!

Moi étudiante, Moi très coquette, mais Moi pas de millions ni de Sugar Daddy à ma disposition.

Comment je fais moi?
Comment nous faisons Nous?
On veut aussi Slay notre feed y'a même quoi?

So, mes bénés voici la rubrique Hairtalk qui va répondre à toutes ces questions.
Je vais vous présenter les différentes perruques et coiffures super bon plans que je peut porter et vous donner les liens d'achats mais aussi vous faire part de mes petites astuces pour leur entretien.

So, let's get started....

Pour ce premier Weaves&blablabla je vais vous faire une revue de la perruque Freedom Part 103 de chez Freetress Equal qui vaut le coup que l'on s'arrête sur elle et que je porte actuellement.
Voici le modèle:

C'est un carré ondulé très léger avec une raie déjà tracée et coupée, comme le dit la devise de Freetress Equal "Just Shake'n go" Pose-moi, tu me secoue çà et tu pars yaya!
Pas de découpe à refaire, 0.
Elle existe en plusieurs coloris, noir , en tye and dye blond et aubergine j'ai optée pour l'aubergine avec la teinte OT99J.

Mon avis: 

J'aime beaucoup cette perruque son rendu est vraiment naturel elle est synthétique mais les cheveux sont de qualité, le plus est la raie déjà tracée j'y ai juste remis un peu de fond de teint pour parfaire l'illusion mais ce n'est même pas réellement nécessaire elle serait idéale pour les débutantes en pose de perruques qui ne savent pas trop encore comment faire avec les got2be baby hair & co!!!
Et surtout en ce moment car la perruque est légère et à longueur d'épaule donc elle ne donne pas chaud.

Où l'acheter?

Pour celles qui habitent en île-de-France la perruque est disponible dans pas mal de boutiques à Château-Rouge.
J'ai achetée la mienne dans la boutique "Jasmin" située 62 boulevard Barbès, métro 4 station Château-Rouge pour un prix de 25 euros.

Ou bien ICI sur le site Superbeauté à un prix de 39 euros.
So, mes bénés, on attend quoi on tente ou pas?
Remerciez-moi après l'achat!

Bisous sucrés, love Euloria






19 juillet 2018

Buy few thing in a panafrican shop in Paris





 Mboté mes bénés;
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour un second volet de "buy african in Paris".
Dans le précédent volet je vous avais parler des librairies parisiennes vendant des livres d'auteurs africains.


Aujourd'hui je vais vous parler d'une seule et même boutique comprenant plusieurs espaces ayant plusieurs vocations.
Il s'agit de la boutique Soul Brother située dans le quartier des Halles tout près du Forum.

A la fois lieu de vente, musée, librairie, tout cela dans un esprit panafricaniste, "Soul Brother" est d'un genre à part dans le dédale des friperies parisiennes.


Car en premier lieu c'est une friperie, un endroit pour les collectionneurs qui rassemble des objets ayant vécu, ayant une âme ayant eu une histoire bien avant de se retrouver suspendu sur les cintre de Soul Brother vous trouverez des T-Shirts à l'effigie des black Panther, et autres leaders du monde nègre, vêtements d'époque mais aussi photos d'époque illustrant toujours l'histoire de la race noire.

Le Propriétaire de la Boutique sénégalais de son état, panafricain par choix, Nono pour les intimes m'a expliquer sa volonté de mettre en lumière toutes les cultures noires de l'Afrique aux Etats-Unis en passant par les Caraïbes.
Ayant nourrit sa pensée de multiples voyages celui-ci à au passage aussi remplit sa valise d'objets divers une multitude d'objets du bijoux, au cendrier, aux pins et autres curiosités flattant l'œil des amoureux des belles choses.

Grâce à un super échange avec lui j'ai appris pas mal de choses sur la boutique celle-ci à été fondée en 2002 par Nono et l'un des ses amis de fil en aiguille il s'est retrouvé seul dans cette aventure.
En 15 ans d'existence il en a vu des clients se frayer un chemin dans cette caverne d'Ali Baba.
Des membres de la diaspora, des plus jeunes aux plus vieux, des couples mixtes car souvent l'un ou l'autre souhaite partager un bout de la culture de l'autre.
Il a vu notamment les habitudes des clients changer m'a confier que ceux ci achetaient moins qu'au début de cette aventure les gens aujourd'hui rentrent plus pour regarder car en plein cœur de Châtelet cette boutique atypique ne passe sacrément pas inaperçue.

Mais j'ai trouvée cela paradoxal qu'il y ait moins d'acheteurs car au fond aujourd'hui l'Afrique est à "la mode" depuis 3-4 ans le Dashiki fait fureur tous les étés "les ya mado" sont sur tous les dos, le wax n'en parlons pas avec des slogans "wax is the new black" beaucoup de choses dans cette veine et au fond je pense que c'est cette popularisation cette mondialisation  il faut le dire qui fait du mal à des petites enseignes qui avant était seules sur ce  marché seules à vendre des objets relatifs à l'Afrique des petits oiseaux rares mais aujourd'hui avec la mode les grandes compagnies telles que H&M ou Topshop n'hésite pas à surfer sur la vague d'africanisation de ce fait ces petites boutiques n'attirent plus les plus jeunes je pense car avant la qualité l'authenticité ceux-ci vont regarder le prix et ce n'est pas mauvais car comme j'ai l'habitude de le dire l'argent ne tombe pas du ciel.

Mais soyons réaliste cette mondiafricanisation tue l'authenticité, et  fait de l'ombre à des commerces qui étaitent là bien avant que la vague déferle et seront là lorsque la vague retournera à la mer...alors comment y remédier?


La question est ouverte....Let's talk together je ferais un article sur cela d'ici quelques temps.
So mes bénés en attendant je vous laisse en image avec quelques photos de l'endroit.


Et si vous passez à Châtelet n'hésitez pas à y faire un tour.
Voici l'adresse:
SOUL BROTHER
4, rue des prêcheurs
75001, Paris
Métro/RER Châtelet
Saluez Nono de la part de la Congolaise au nom bizarre qui lui a posée pleins de questions et est partie sans même rien acheter ahah.


Bisous sucrés love Euloria





13 juillet 2018

Let's read Together #2 "Sula" Toni Morrison


Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui comme chaque semaine à présent pour vous présenter un petit livre de ma bibliographie d'auteurs afro-descendants.
Et comment avoir une bibliographie de ce genre sans un ouvrage de l'immortelle Toni Morrison.
J'ai donc décidée de vous présenter un petit bijoux, deuxième roman écrit par l'auteur afro-américaine dans les années 70 intitulé "Sula".

Voici le résumé inscrit au dos du livre
Au cœur de l'Amérique profonde, deux petites filles noires s'inventent une autre vie, plus riche, plus drôle, plus libre surtout que la dure réalité qui les entoure. Ainsi lient-elles une amitié qu'elles veulent définitive. L'âge venant, Sula, la rebelle, part rouler sa bosse dans les grandes villes alors que Nel, la sage, accomplit sa vocation de mère et d'épouse. Quarante ans après, elles font leurs comptes, s'opposent et incarnent chacune à sa manière la farouche énergie de la femme noire face aux hommes si vulnérables.

*Petit mot sur l'auteur

Toni Morrison est une romancière, essayiste et dramaturge afro-américaine.
Elle est lauréate du prix Pulitzer en 1988 pour son roman "Beloved", elle est d'ailleurs la première femme noire à remporter ce prix. 



*Mon Avis sur l'oeuvre 

J'aurais pût passer à côté de ce livre, j'aurait même pût mourir sans le lire. C'est la honte qui m'a conduit droit à lui. 
Je n'oublierais jamais ce jour où lors de l'oral du Bac d'anglais mon examinateur  me demanda de citer un autre auteur afro-américain puisque c'était là une des thématiques de l'année.
Forte de ma "culture littéraire" j'avais déjà citer Richard Wright mon document personnel, et parler de
Maya Angelou dans mon analyse et enfin d'Alice Walker.
Il en voulait un autre et j'avais épuisée toutes mes cartouches, le désarroi s'était emparée de moi, je fondait comme du beurre soleil, et l'examinateur me disait que ce n'était pas grave, je n'était pas obligée de tous les connaître. Mais trop tard ma fierté était hélas déjà souillée.
Et dès lors j'entreprit d'en savoir un peu plus sur les auteurs afro-américains.
Dans cette quête j'ai finie par tomber sur Toni Morrison à la médiathèque.
 Un jour aussi banal que les autres,j'ai pris "Sula"
Sula est un bijou, ces deux destins liés dans cette condition noire qui finiront par se délier, et se retrouver sous un soleil rouge sang de haine.
Jamais un livre ne m'à parût aussi vivant aussi animée par cette volonté féroce de dénoncer la cruauté humaine, comme une banalité qui peut se produire à tout instant, comme une amitié juvénile qui en grandissant, n'est qu'un souvenir qui ne ressuscitera qu'après la tragédie des mortels.
C'est un livre qui traite certes de la condition de deux jeunes filles noires, mais dans cet environnement peuplé de noirs on ne remarque plus la couleur.
La tromperie est tromperie. On ne parlera pas d'un mari noir qui trompe sa femme avec la meilleure amie noire de celle-ci. Mais juste d'un homme de plus qui trompe sa femme.
La réalité noire est là mais n'est pas le point de gravitation de ce récit. Cette justesse m'à foudroyée et beaucoup touchée car c'est de l'humanité dont il est question et pas d'une catégorie celle des noirs  en marge de l'humanité.
Ce n'est ni un pamphlet ni une révolution, mais une histoire qui vous touche et puis c'est tout.

Magistral.
*Extrait touchant

Sula au sujet de l'Homme noir dit:
"L'homme blanc vous adore. Ils passent tellement de temps à s'inquiéter de votre pénis qu'ils en oublient le leur. Tout ce dont ils rêvent, c'est de couper les couilles d'un négro.
Si c'est pas de l'amour et du respect, je voudrais savoir quoi. Et les femmes blanches ? Elles vous poursuivent aux quatre coins de la terre, elles vous cherchent sous chaque lit. J'ai connue une blanche qui ne sortait jamais après six heures de crainte d'être raflée par un nègre. C'est pas de l'amour çà ? Elles pensent au viol dès qu'elles vous voient, et si elles n'ont pas le viol qu'elles cherchaient elles crient quand même au viol pour n'avoir pas cherché pour rien.
Les femmes de couleur se minent la santé rien que pour se pendre à vos basques. Même les gosses, blancs ou noirs, filles et garçons se rongent les sangs parce qu'ils croient que vous ne les aimez pas. Et pour faire bonne mesure vous vous aimez vous-mêmes. Y a rien au monde qui aime un noir autant qu'un autre noir. On sait qu'il y a des blancs solitaires mais pas des nègres ? peuvent pas rester un jour entier sans voir les uns les autres. Voilà. Pour moi en dirait que vous faites envie au monde entier."


Si ma petite fiche de lecture vous as donner envie d'en savoir un peu plus sur ce bijou...
Vous pourrez vous procurer ce livre ICI et nous en rediscuterons...

Bisous sucrés
Love, Euloria



5 juillet 2018

Let's Read Together #1



Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter, un livre que j'ai lue il y a quelques années et en tant que lectrice avertie j'ai l'habitude de faire des fiches de lecture.
Et suite à l'article que j'ai écrit sur les librairies vendant des œuvres d'auteurs africains sur Paris, je voulais poursuivre dans cette optique en vous présentant chaque semaine une œuvre littéraire d'un auteur afro-descendant avec cette rubrique "Let's read Together" sous la forme d'une petite fiche de lecture assez synthétique.

So, pour ce premier "Let's read Together" je viens vous présenter un livre que j'ai lue il y a un bon moment j'étais encore au lycée d'ailleurs mais il m'a beaucoup marquée et inspirée.
Ce livre s'intitule "Black Mamba Boy"
Il a été écrit par la romancière somalienne Nadifa Mohamed.
J'ai lu la version éditée par "Phébus"

Voici le résumé inscrit au dos du livre.

"Je suis le griot de mon père, ceci est un hymne à sa gloire. Je vais vous conter sa vie, afin d'inscrire avec toute la magie que sa mère lui a cousue sous la peau, sa chair et son sang dans l'histoire. Car je veux faire de lui un héros non pas taillé dans l'étoffe des guerriers ni des romantiques, mais plutôt dans celle bien réelle, du gamin affamé qui survit aux flèches et aux coups que la fortune hostile destine à ceux de son espèce."
Dans ce remarquable premier roman, Nadifa mohamed emboîte le pas de Jama, un enfant des rues d'Aden, dont la mère lui jure qu'il est né sous une bonne étoile.
Lorsque cette ouvrière d'origine somalienne s'éteint en 1935, Jama se retrouve seul au monde.
Il quitte alors le Yémen pour retrouver la trace de son père. Ce périple, rendu incandescent par  la croyance en une terre promise, le mène sur les routes d'Erythrée et du Soudan dévastés, et sur celles d'Egypte, de Palestine et même d'Angleterre.
Jama vit d'expédients, se nourrit de rencontres, s'engage au service des puissances coloniales. Ce laissé-pour-compte a la bravoure du serpent noir tatoué sur son bras: un mamba noir.
Evocation puissante de contrées en proie à la guerre, mais aussi un roman de formation, Black Mamba Boy est une véritable épopée qui nous fait mieux comprendre le destin d'une partie du globe aujourd'hui en ébullition.

*Petit mot sur l'auteur

Nadifa Mohamed est née à Hargeisa, en Somalie, en 1981. En 1986, ses parents ont émigrés à Londres, où elle vit toujours, après avoir étudiée à Oxford. Black Mamba Boy est inspirée par la vie de son père.
*Mon Humble avis sur l'œuvre

J'ai beaucoup appréciée cette histoire, elle m'a énormément touchée.
J'ai même pleuré à la fin de ce long récit, c'était beau et douloureux, j'en garde un goût doux amer, presque une sensation de mal nécessaire.
A l'époque où j'ai lu ce livre on étudiaient vaguement "en léger" la colonisation en cours je l'avais bien mentionnée sur ma fiche d'époque .
C'est de la rancœur que j'ai éprouvée face à cette période de l'histoire mis en parallèle avec le récit.
Plusieurs passages m'ont également beaucoup touchée car ils m'ont fait penser aux conflits ethniques qui sévissent dans toute l'Afrique notamment au Congo Brazzaville en ce moment, au Rwanda hier...
Ce livre traite également de la force d'esprit des femmes africaines, mais aussi de toutes les femmes en général enfermée dans ce plafond de verre que se révèle souvent être la condition de femme.
J'ai appréciée la plume de Nadifa Mohamed elle est pour moi l'une des meilleures romancière dont j'ai eu à lire l'œuvre.
Black Mamba Boy est pour moi un best seller qui devrait être enseignée dans les écoles du continent à la corne car c'est bien une leçon de vie et l'histoire de ce continent qui y est dévoilée.
*Extraits touchants
P-227, Liban le Yibir reproche à Jama de n'avoir jamais eu à surmonter des difficultés dans sa vie car son ethnie est prestigieuse.
"-Vous, les Ajis, vous pensez toujours que tout vous est dû.
-Hein?
-Au fond de vous, vous êtes toujours surpris quand çà vous tombe pas tout cuit dans le bec.-Tu sais pas les épreuves que j'ai traversées, Liban. Rien ne m'est jamais tombé tout cuit dans le bec, comme tu dis!-Je suis sûr que si. Réfléchis bien. Ton clan est fort et peut t'épauler. Partout y aura toujours quelqu'un pour te donner à manger et à boire. Toujours quelqu'un qui pensera que t'as assez de valeur pour aller traire sa chamelle et t'en offrir le lait.
-Ta boucle, Liban. Chamelle? Lait? De quoi tu parles? A six ans, je dormais dans les rues d'Aden, au risque d'avoir la tête écrasée par le premier fou de passage. Toi au moins, tu avais un père qui faisait attention à toi, une mère, des soeurs, des cousins.
Liban le foudroya du regard :-Ouais, j'avais un père qui ne pouvait rien faire quand un Aji donnait sa raclée à ma mère pour boire l'eau d'une outre en peau de bouc qu'elle avait remplie en marchant plusieurs kilomètres!-Eh, les deux là-bas, fermez-là! Hurla le chauffeur. Liban alla s'asseoir à l'autre bout
Comme il te plaira! Hurla Jama.

P-273 à la toute fin du récit.
Il voulait être un père de chair et de sang pour son fils, un mari de chair et sang pour Bethléem, et ne pas se contenter d'être un spectateur du tourbillon de sa vie, mais être ce tourbillon. 





Si ma petite fiche de lecture vous as rendu curieux d'ouvrir ce petit bijoux...
Vous pourrez vous procurez ce livre ICI et nous en rediscuterons...

So mes bénés Let's Read Together!

Bisous sucrés, love, Euloria