13 septembre 2018

Let's Read Together #6


Mboté mes bénés!

J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel article et ce sera notre 6ème Let's read Together.

Pour ce nouvel article je voulais partager avec vous une fiche de lecture sur un classique de la littérature africaine, l'enfant noir du feu écrivain Guinéen Camara Laye. 
C'est un de mes livres préférés, je l'ai lue plusieurs fois étant petite car il est court et très simple à lire je le conseille à ceux qui ont des enfants ou des petites frères et sœurs c'est un très bon roman initiatique, à lire et faire lire au plus petits.
Je l'ai relue récemment et voici la petite fiche qui en découle. 

Voici le résumé inscrit au dos du livre:
"L'enfant noir grandit dans un village de Haute-Guinée où le merveilleux côtoie quotidiennement la réalité. Son père, forgeron, travaille l'or au rythme de la harpe des griots et des incantations aux génies du feu et du vent. Respectée de tous, sa mère jouit de mystérieux pouvoirs sur les êtres et les choses. Elle sait détourner les sortilèges et tenir à l'écart les crocodiles du fleuve Niger.
Aîné de la famille, le petit garçon est destiné à prendre la relève de son père à l'atelier et, surtout, à perpétuer l'esprit de sa caste au sein du village.
Mais son puissant désir d'apprendre l'entraînera inéluctablement vers d'autres horizons, loin des traditions et des coutumes de son peuple.

Un petit mot sur l'auteur:
Camara Laye est née à Kouroussa un village de Haute-Guinée en 1928, après des études à l'école Française il poursuit sa scolarité à Conakry, où il obtient un CAP de mécanicien. Il tente sans succès de devenir ingénieur en France.
Il publie l'enfant noir en 1953 et un an plus tard, le regard du roi. En 1956 il retourne à Conakry, où il occupe des fonctions importantes au ministère de l'information avant de s'exiler définitivement au Sénégal devant les dérives du régime de Sékou Touré qu'il dénoncera en 1966 dans "Dramouss" son dernier roman.
Il meurt à Dakar en 1980.


Mon humble avis sur l’œuvre:

L'enfant noir est une œuvre qui me rend pensive et me fait réfléchir à un temps passé, oublié que je n'ai pas connu si proche mais si loin en même temps une période charnière dans l'histoire géopolitique du continent, ces périodes coloniales, où la simplicité de nos villages se heurtent déjà aux agglomérations, aux mentalités amenés par les colons c'est ce basculement progressifs de nos sociétés qui est très justement raconté ici sans fioritures.
Dans ce livre Camara Laye raconte son enfance dans son village de haute guinée, c'est un récit profondément ancré dans la réalité, les réalités sociales, traditionnelles tout emprunt de simplicité, c'est simple à lire, simple à comprendre.
Aujourd'hui je milite pour l'instruction j'aimerais que tous les enfants puissent avoir accès à l'éducation à l'école.
Cette école joue un rôle central dans la vie du petit Laye c'est à cause d'elle où grâce à elle selon notre sensibilité au récit que le petit Laye va quitter son village de Haute Guinée et s'envoler d'abord vers la ville Conakry.
Ce voyage sera la première rupture dans cette vie de jeune enfant noir, de jeune africain une rupture avec le monde rural le monde urbain motivé par la nécessité d'acquérir de plus amples connaissances un meilleur enseignement.
Puis la deuxième rupture nous montre de nouveau les limites si ce n'est les aberrations du système colonial qui ont été incapables de fournir ne serait qu'un enseignement secondaire et supérieur de qualité aux "indigènes".
Le jeune Laye à donc dût quitter Conakry pour s'envoler vers Dakar puis vers la métropole coloniale, la France pour approfondir une fois de plus ses connaissances.
Mais ce qui me touche également dans ce récit est la mise en avant de connaissances autres que celles  apprises à l'école française.
L'école de la vie l'école qui est tout adulte en l’occurrence ses parents pour le jeune Laye, et les aînés qui lui fournissent tout un ensemble de connaissance que l'école française ne vient ni seconder ni compléter mais juste s'ajouter à ce qui était déjà planté et j'ai trouvé çà cohérent et justement décrit et vient mettre un terme à toutes les inepties coloniales illustrant une race africaine ne connaissant rien et ayant attendu l'occident pour être éclairé par le savoir.

Les phrases qui m'ont marquées:

P.176
Lorsque la mère de Laye apprend que celui-ci doit poursuivre ses études en France

"-Que me voulez-vous? dit-elle. Vous voyez bien que je suis occupée!
Et elle accéléra la cadence du pilon.
Ne va pas si vite, dit mon père. Tu te fatigues.
Tu ne vas pas m'apprendre à piler le mil? dit-elle.
Et puis soudain elle reprit avec force:
Si c'est pour le départ du petit en France, inutile de m'en parler, c'est non!
Justement dit mon père. Tu parles sans savoir: Tu ne sais pas ce qu'un tel départ représente pour lui.
Je n'ai pas envie de le savoir! dit-elle.
Et brusquement elle lâcha le pilon et fit un pas vers nous.
N'aurais-je donc jamais la paix? dit-elle. Hier, c'était une école à Conakry; aujourd'hui c'est une école en France; demain...Mais que sera-ce demain?
C'est chaque jour une lubie nouvelle pour me priver de mon fils!..;Ne te rappelles-tu déjà plus comme le petit a été malade à Conakry? mais toi, cela ne te suffit pas: Il faut à présent que tu l'envoies en France! Es-tu fou où veut-tu me faire devenir folle? Mais sûrement je finirais par devenir folle!..
Et toi dit-elle en s'adressant à moi, tu n'es qu'un ingrat! Tous les prétextes te sont bons pour fuir ta mère! Seulement, cette fois, cela ne va plus se passer comme tu l'imagines: Tu resteras ici! Ta place est ici!...Mais à quoi pensent-ils dans ton école? Est-ce qu'ils se figurent que je vais vivre ma vie entière loin de mon fils? Mourir loin de mon fils? Ils n'ont donc pas de mère, ces gens-là. Mais naturellement ils n'en ont pas: Ils ne seraient pas partis si loin de chez eux s'ils en avaient une!
[...]
Mais à présent elle savait que je partirais et qu'elle ne pourrait pas empêcher mon départ, que rien ne pourrait l'empêcher; sans doute l'avait-elle compris dès que nous étions venus à elle: oui, elle avait dût voir cet engrenage qui, de l'école de Kouroussa, conduisait à Conakry et aboutissait à la France; et durant tout le temps qu'elle avait parlé et qu'elle avait lutté, elle avait dût regarder tourner l'engrenage: cette roue-ci et cette roue-là d'abord, et puis cette troisième, et puis d’autres roues encore, beaucoup d'autres roues peut-être que personne ne voyait. Et qu'eût-on fait pour empêcher cet engrenage de tourner. On ne pouvait que le regarder tourner, regarder le destin tourner: Mon destin étais que je parte!"

Ce passage illustre pleinement ce que j'ai décrit durant mon explication du livre, dans le désaroi de cette mère est illustré toute la souffrance initiée par les engrenages de l'éducation coloniale, cet arrachage au village, à la ville au pays d'origine, vers la métropole coloniale et au final on le sait bon nombres d'étudiants du continent son partis étudier à paris à Londres, à Lisbonne. Bon nombres d'entre eux sont rentrés et ont participé et largement contribué si ce n'est permit les mouvements d'indépendances, au prix au préalables de souffrances et de déchirement familiaux comme celui du jeune Laye.
C'est tout un pan de cette histoire là aussi qui est brillamment racontée dans ce livre, qui est un véritable récit initiatique.

Si cette fiche vous a donner envie de vous le procurer il est disponible
ICI

Bisous sucrés.
Love, Euloria


20 août 2018

Let's Read Together #5

Mboté mes bénés
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui 
Pour un nouveau let's read together!
Et je me suis plongée dans les archives de ma bibliographie pour retrouver une vieille fiche de lecture que j'avais faite sur un livre que j'avais beaucoup appréciée lire quand j'étais...au collège! Le temps passe si vite, soit c'est un livre qui n'a pas pris un coup de vieux je pense et qui traite d'un sujet 
encore actuel, la banlieue.
La délinquance et l'isolation propres à ces territoires.
Ce livre s'intitule "la guerre des banlieues n'aura pas lieu" il a été écrit par l'artiste
Abd Al Malik. 

Un petit mot sur l'illustration


La première de couverture est assez simple on y voit l'auteur,
Abd Al Malik de profil affichant un air assez pensif. La photo est prise en noir et blanc.


Voici le résumé inscrit au dos du livre:
Par la fenêtre, plongée directe sur la cité. Du rap plein la tête, Peggy ferme les yeux et sa vie défile: galère, délinquance, prison, errance. Un jour, il rencontre l'islam et devient Suleyman. Changement d'identité, changement de destinée. Il rêve de fraternité et d'une France unie. Comme un prophète sans cesse, il répète: "la guerre des banlieues n'aura pas lieu."
Un petit mot sur l'auteur:
Abd al malik est un rappeur, auteur-compositeur et interprète d'origine congolaise, son œuvre s'inspire principalement de l'Islam religion à laquelle il s'est convertit durant son adolescence ses textes prônent un vivre ensemble et évoquent les problématiques propres aux banlieues.

Mon humble avis sur l'œuvre:

Ce livre m'as d'abord intrigué, je me suis demandée ce que pourrait être le fruit des réflexions d'un rappeur, déjà habituer a manier la plume avec habilité.
Transformer ces jolies expressions en récits sensés.
D'ailleurs je n'ai pas été déçu, l'aspect poétique du texte facilite la lecture, et la rend si fluide que vous êtes projeté de la 20ème à la 100ème page, sans reprendre votre souffle.
Ce récit mettant en parallèle deux individus, l'un au parcours atypique, et l'autre le jeune de banlieue classique ressortant de prison et décidant de reprendre sa vie en main après une reconversion religieuse miraculeuse, nous pousse à réfléchir sur les inégalités subsistant au sein de la société française actuelle.
Abd Al Malik, nous offre là un portrait de fond des problèmes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement.
Il mêle ainsi l'intrigue avec un condensé de réflexions qui m'ont beaucoup touchée.
Le récit est plein de passages poignants, par exemple lorsqu'il nous explique comment certains individus peuvent être poussés à devenir raciste après avoir été blessé par un individu faisant partie d'une communauté donnée et par effet ricochet il reporte ainsi toute sa haine envers toute une communauté, même si c'est vrai que cela fait un peu simple et tiré par les cheveux ils est réel que beaucoup de personnes haïssent par rancœur.
En plus de ces pensées socio-politiques, le récit est empreint de mysticisme, en effet l'auteur, y dresse un portrait et une allusion à la religion, musulmane notamment tout au long des chapitres. 

Les phrases qui m'ont marquées.

Le prologue du récit m'as marquée. J'ai beaucoup appréciée. la dextérité et la  justesse dans le choix des mots de l'artiste.
-Est-ce qu'on parle des banlieues où est-ce qu'on parle de la France?-Est-ce qu'on parle d'une partie où est-ce qu'on parle de tout? De quoi parle t-on?
Parce qu'on a peu de temps et que les enfants d'hier sont tristement grands. Projette t-on nos fantasmes ou expose t-on les faits?
Vous parliez de vos fantasmes?... Ok, veuillez m'excuser! Moi je parle de l'existence dans le sens du "vivre ensemble".Vous sous-entendez l'argent, moi le vide, la douleur que ça engendre quand t'en as pas, dans un monde où le vêtement fait le regard et le voile.
Vous parlez d'égalité, c'est vrai, je peux témoigner. Mais dans les faits où est la mixité sociale? Vous dites que la différence est une chance, que c'est la France. Mais la télé, les postes d'influences ou l'assemblée ont trop rarement avec nous de la ressemblance.
Je parle de vraisemblance, de reconnaissance, de l'amour inconditionnel que j'ai pour mon pays, la France. Je ne parle pas de vengeance.
Je parle en revanche d'une partie d'elle même qu'elle stigmatise, précarise, ghettoïse dans les faits. Forcément par ignorance... Sciemment, qui est-ce qui à soi-même du mal se ferait?
Je ne parle pas en tant que noir, blanc, arabe ou juif. Je parle en tant que membre de la communauté nationale et de ce que cela implique.  Voilà de quoi je parle
Pas de cynisme, pas d'ironie, pas de mauvaise foi.Mettons qu'on parle d'un gars qui veut louer un appart ou qui recherche un emploi.
N'est-ce pas son nom, sa couleur ou son lieu de résidence qui discriminent?                                    
Je ne pointe pas, ne menace pas.C'est une mentalité que j'incrimine: celle qui refuse le changement, celle qui refuse de voir que la France d'aujourd'hui est pareille qu'hier et en même temps autrement. Ailleurs, c'est un président noir, c'est l'Amérique qui lance un défi au monde.
Nos principes, nos idéaux nous le permettent. Alors, rentrons dans la ronde!
Et quand vous parlez de quartiers chauds, de voitures qui brûlent ou de bavures, je ne vois que des êtres sensibles, incohérents, parce-que dos au mur. Je ne veux pas que vous ayez pitié, je parle de droit.
Mais cela n'empêche pas qu'il y ait un cœur qui voit.                      
So, mes bénés j'espère que que cette fiche de lecture vous incitera à vous procurer ce livre qui est lourd d'enseignement et continue à avoir un sens et une portée dans notre société, qui n'évolue qu'à tout petits pas dans certains domaines encore.
Vous pourrez vous le procurez  ICI
Bisous sucrés,
Love, Euloria
 

12 août 2018

Bantutalk: Eat African Food in Paris....Ethiopia


Mboté mes bénés!

J'espère que vous allez bien, je vous retrouve aujourd'hui pour un article Food!!
Je suis une foodista j'aime manger....trop manger même et j'aime bien découvrir de nouvelles saveurs.
Occidentales, asiatiques, africaines...toutes les merveilles culinaires de ce monde.
Bien que la nourriture congolaise reste pour moi inégalée on ne peut pas manger, du pondu des madeso, et fumbwa tous les jours de la semaine...
Il faut aussi honorer les cultures voisines quand on le peut je pense.

Le panafricanisme commence dans l'assiette!
C'est dit, le ton est posé.

So, j'ai toujours été fascinée par les pays d'Afrique de l'Est, Tanzanie, Kenya Éthiopie et cela fait très longtemps que j'ai envie de découvrir la gastronomie éthiopienne et voilà c'est chose faite.
Ce week-end j'ai eu le plaisir de passer à table au restaurant Ménélik à Paris, un restaurant proposant des spécialités Éthiopiennes.

Honnêtement je suis quelqu'un qui adore les belles décorations, les devantures élégantes et de visu ce petit restaurant ne paie pas de mine.
Mais comme on ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tuée avec ma pote ont ne s'est pas laissée démonter, on a poussée la porte et directement la chaleur d'un foyer, de la convivialité, le restaurant n'est pas très grand mais il est bien décoré avec des dizaines de photos familiales des musiques éthiopiennes en fond sonore.
Ce qui est incroyable c'est que on a pas l'impression de rentrer dans un restaurant mais plutôt dans le salon de quelqu'un de notre famille.
On se sent tout de suite à l'aise tout de suite à notre place c'est limite si ont ne fait pas des câlins à tout le monde pour vous dire le degré de l'accueil c'est pas des blagues les gars.

Au menu

Beaucoup de viande, il n'y a aucun plat avec du poisson, tous les plats sont essentiellement composés de viande de bœuf, c'est ce qui caractérise la cuisine éthiopienne celle-ci est très riche en viande et féculents et elle est également très épicée.
Tous les plats servit dans ce restaurant sont relevés, les palais sensibles auront chaud.

L'aliment de base est l'injera, une galette faite à partir d'une graminée le teff.
L'injera est à  l'éthiopien ce que le chikwangue est au congolais, ou l'attiéké à l'ivoirien.
Cette galette sert à la fois de récipient sur lequel les plats sont posés et d'accompagnement.
Et d'ailleurs je trouve qu'elle à un arrière goût de manioc ou c'est sans doute ma congolité qui me fait voir le manioc partout.
Du coup en Éthiopie comme dans beaucoup d'autres pays dans le monde on mange tous ensemble dans le même plat ou plutôt dans la même injera, pour plus de convivialité et le restaurant Ménélik ne fait pas entorse à la règle avec ma pote on a mangée dans la même assiette nos plats posés sur la même injera.

Nous avons choisit deux plats différents.
Voilà


Et en dessert nous avons pris  le même gâteau fait maison, la reine de Sabbah , un gâteau au chocolat accompagné de crème anglaise un pur délice.

Nous avons également assisté à la cérémonie de préparation du thé éthiopien
*petite digression historique les éthiopiens ont été le premier peuple à consommer du café ainsi on va dire que le café authentique vient d'Addis Abeba:)
Du coup le café a été torréfié et moulu devant nos yeux avant de nous être servit dans des petites tasses accompagnées de sucre et de pop corn.
Pour ma part je ne suis pas trop café, j'ai quand même testée et c'est vrai que celui-ci à un gout différent à la première gorgée on a l'impression de boire du chocolat deuxième gorgée çà se corse et j'ai ressentie l'amertume que je retrouve dans tous les cafés et qui ne plaît pas mon palais, mais çà reste une découverte.

So mes bénés
J'espère que mon article aura mis vos papilles en alerte et donner envie de découvrir une autre cuisine, une autre culture faisant partie de ce beau continent qu'est l'Afrique.
Voici les coordonnées du restaurant.

Restaurant Ménélik
 4, rue Sauffroy 75017 Paris
Métro 13 "Brochant"

Bisous sucrés love, Euloria



1 août 2018

Let's read Together #4


Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui comme chaque semaine à présent pour vous faire découvrir un livre issu de ma bibliographie.
Cette semaine nous nous rendons dans la corne de l'Afrique avec une auteur érythréenne, Senait Mehari je vais vous présenter son ouvrage cœur de feu que j'avais lu il y a très longtemps quand j'étais encore au lycée il me semble et voici la fiche de lecture que j'avais réalisée à cet effet...
So, Let's read together... 
Un petit mot sur l'illustration


La première de couverture est illustrée par une photographie en couleur de la belle Senait Mehari.
Le regard levé haut vers l'horizon, l'air pensif, elle est fardée de fard émeraude et ses sourcils sont joliments dessinées.
Voici le Résumé inscrit au dos du livre:
Abandonnée encore bébé par sa mère, Senait Mehari passe ses premières années dans un orphelinat, où sa naïveté lui permet de survivre aux pires abominations des hommes. Elle part ensuite vivre chez son père, où violence, humiliation et privations marqueront son quotidien.Mais le pire est encore à venir... Elle a six ans lorsque , ne pouvant la nourrir, son père la confie au front de libération de l'Erythrée, qui fera d'elle une enfant-soldat...
Ce sont les horreurs de la guerre et la mort vues à travers ses yeux d'enfant miraculée qu'elle livre dans ce témoignage. Mais aussi les sentiments qu'elle éprouva lors de son exil, point de départ d'une seconde vie.

Un petit mot sur l'auteur:
Senait Mehari est née à Asmara, l'actuelle capitale de l'Erythrée, en 1975.
Après s'être réfugiée au Soudan, elle a gagnée l'Allemagne, où elle a entamé avec succès une carrière de chanteuse. Senait soutient plusieurs organisations humanitaires, dont l'Unicef et Terre des hommes, et milite contre l'utilisation d'enfants-soldats. Traduit dans huit pays, son livre a été un phénomène de librairie en Allemagne où il s'est vendu à plus de 400 000 exemplaires. Un film tiré de sa vie a été présenté au 57ème festival international de Berlin.

Mon humble avis sur l'œuvre
Ce récit de vie à été très enrichissant pour moi.
La guerre, petite je l'ai vécue au Congo en tant que victime des soldats en tant que proie mouvante des balles.
En lisant ce récit d'enfant-soldat, je suis passée de l'autre côté et j'ai vu qu'il y avait aussi de la souffrance et que ces enfants armés sont des victimes tout autant que moi qui était      psychiquement désarmés.
On parle de la guerre, de ces ravages, mais on oublie parfois ceux qui la font cette guerre, ceux qui parfois juste sortit du berceau servent de chair à canon et supplice leur propre famille sans remords car on leur a apprit que la patrie était plus importante que le cœur. Pour moi Senait Mehari est une femme très courageuse dotée d'une grande force de caractère.
Ce genre de destin se doit d'être connu pour sensibiliser sur ces dérives qu'entraînent la guerre qu'on prend parfois à la légère pourtant aujourd'hui encore ils en existent des milliers dans le monde des enfants soldats souvent transformés en bébés kamikazes comme si leur vie importait peu alors que elle importe comme chaque vie humaine. Des destins comme celui de Senait Mehari peuvent être considérer comme des modèles pour les jeunes générations qui s'extasient plus facilement devant des influenceurs sur les réseaux sociaux et autres stars de téléréalité, que devant des vraies héroïnes des temps modernes.
So, mes bénés si ma petite fiche de lecture vous a donner envie de lire ce bijou.
Vous pourrez vous le procurez ICI
Bisous sucrés!
Love, Euloria



24 juillet 2018

Let's read together #3



Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui comme chaque semaine pour vous faire découvrir un livre issu de ma bibliographie.
Cette semaine je fais une petite entorse à la règle de ne présenter que des ouvrages d'auteurs afro-descendants.
Car ce livre est l'un des meilleurs que j'ai jamais lu il a été écrit par un auteur polonais de confession juive Marek Halter et traite De Tshippora une kouchite (noire) héroïne oubliée de la bible...(on se demande pourquoi).
So, finalement on reste quand même dans le thème de Let's read Together ;)

J'ai lue ce livre il y a 6 ans déjà une seule fois et je en l'ai plus relue car c'est un récit très triste et très spirituel qui m'avait bouleversée à l'époque et j'avais fait une fiche de lecture que je vais partager avec vous.

*Un petit mot sur l'illustration:

La première de couverture est illustrée par une somptueuse peinture de K. Blixen, représentant le buste d'une jeune femme noire, légèrement de profil. Celle ci est d'une teinte marron sombre elle a le crane rasé et orné d'un tissu imitant les effets du madras. Elle semble vêtue d'une tunique légère lui dénudant une épaule. Son coup est orné de plusieurs colliers vifs. Elle affiche un air déterminé, sérieux ou l'on peut sans peine déceler une pointe de tristesse. Cette représentation de Tshippora rentre totalement en adéquation avec le caractère de l'héroïne. Cette illustration est vraiment plaisante à contempler.

Voici le résumé inscrit au dos du livre
Il y a plus de trois mille ans, une enfant noire est recueillie au bord de la mer Rouge. On l'appelle Tsippora, l' oiseau". La couleur de sa peau a déjà décidé de son avenir : nul ne la voudra pour épouse.
Un jour, pourtant, près d'un puit, un homme la regarde comme aucun autre. Il s'appelle Moïse et fuit l'Egypte.
Amante passionnée, épouse généreuse, Tsippora la noire, l'étrangère, la non-juive, porte la destinée de Moïse à bout de bras. Oubliant ses craintes et ses doutes, il entend grâce à elle le message de Dieu et léguera à l'humanité ces lois qui, aujourd'hui encore, protègent les faibles contre les forts.                                        
Hélas, son amour pour Moïse condamne Tsippora : dans la cohorte des hébreux de l'exode, son destin de femme à la peau noire la rattrape...
Actrice oubliée de la bible, Tsippora est l'incarnation de l'intelligence et de l'amour. Faible parmi les faibles, la première elle comprend le plein sens du rôle accordé à Moïse. Cette lucidité fait d'elle, après Sarah, une héroïne d'une modernité confondante.

*Mon Humble avis sur l'œuvre:
J'ai trouvé ce livre par hasard sur une étagère, je dirais que c'est lui qui m'a trouvé.
En effet j'ai d'abord été fasciné par la couverture. Que pouvait donc bien signifier l'illustration de cette splendide femme noire au port altier. Je me suis précipité sur le résumé, et moi qui adore les romans historico-spirituels je n'ai pût que succomber à son appel qui allait me conter l'une de ces formidables histoires de la genèse oubliée que la bible n’a pas voulu nous conter...
Moïse, forte de mes années de catéchisme j'aurais sût vous en parler. Mais cette Tsippora m'était totalement inconnue pourtant elle fût l'un des piliers de la sainte prophétie.
Je me mit à lire le récit vers 13 h, je le terminais en larmes à 1h du matin.
C'est ce qu'on appelle lire un livre d'une traite.
Tsippora, cette jeune femme noire prédestinée à la solitude juste à cause d'une pigmentation jugée mauvaise car noire car insignifiante.
Miraculeuse dès l'enfance sur les côtes de Madian, elle est recueillie par le bon Jethro, ce sage qui brise la barrière de la couleur, et la traite comme sa fille au sein de ses filles qui l'élève selon les lois d'Horab et lui inculque tout son savoir.
C'est ainsi qu'elle vit une enfance paisible et puis vient l'heure des mariages pour ses sœurs, mais Tsippora elle dans la honte de son teint d'ébène n'attend rien ni personne, mais elle se trompe car ce jour là où elle se fera attaquer, violenter, un homme sera là pour l'aimer, lui redonner l'estime, et le droit à l'amour. Cet homme c'est Moïse, le prophète qui fera traverser le fleuve de la liberté à son peuple, les juifs esclaves des égyptiens.
Avec lui elle deviendra épouse et mère de deux fils Gershom et Eliezer. Elle fera de Moïse l'homme capable de sauver son peuple, elle le poussera aux limites de ses craintes de ses croyances pour accomplir le devoir qui lui était destiné. Mais ce peuple hébreux buté s'arrêtera sur l'apparence, sur la noirceur de sa peau pour l'écarter, lui prendre ses deux enfants et les lui rendre dans le sang.
La kouchite, sera tué par celle qui était sa soeur de coeur, Orma la belle blonde aux yeux bleu trompé par le reflet trompeur de l'ombre qu'est la peau de celle qui était sa soeur donnera l'ordre de tuer celle qui avait déjà trop donné et si peu reçu.
Ce récit m'a marqué en tant que femme en devenir, en tant que citoyenne du monde à la peau sombre, en tant que chrétienne. La peau ce facteur pigmentaire qui régit notre monde encore aujourd'hui.
La peau qu'est-ce que sait?
Mon enveloppe corporelle ne souille pas mon âme.
A tous ceux qui ont érigés la couleur noire comme la couleur du mal je leur dit haut et fort que
Blanc et cruel ça existe, ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'histoire.
Pourquoi noir et bon ça n'existerait pas?

*Extraits touchants:
"- Je suis noire et belle,
Fille de Jérusalem. Comme les tentes de Qédar,
Comme les tentures de Salomon.
Ne me voyez pas si noire
Celui qui m'as basanée
C'est le soleil"
"-Moïse sait.
Mais il se prend pour une ombre.
Il n'est capable ni de marcher dans les pas de ce qu'il a été ni d'embrasser son destin.
Que ferait-il d'une kouchite?
Et que ferait une kouchite d'une ombre de plus?
Quel fardeau!"
" Les souvenirs. Voilà c'est ce qui empêche un homme de prendre une femme."
Si ma petite fiche vous a donner envie de tourner les pages de ce Bijou, vous pouvez vous le procurez ICI
Vous m'en direz des nouvelles!
Bisous sucrés!
Love, Euloria



                                        






23 juillet 2018

Weaves&blablabla #1


Mboté mes bénés J'espère que vous allez bien je vous retrouve  aujourd'hui pour un article qui décoiffe...On ne va pas parler livre tous les jours n'est-ce pas?...on s'entretient aussi ma foi.

So, comme vous pouvez le voir sur mon Instagram je change de coiffure assez régulièrement , long frisé, tressé, natté tout est passé mon crâne à tout vu, tout expérimenté ma mère m'appelle 4x4 tout terrain c'est l'homme qui a peur moi je m'aventure partout.
.D'ailleurs à un moment mes cheveux ont en eu marre et se sont fâcher j'ai dût tout couper et j'ai découvert la magie des perruques "pépé" pour les intimes "wig" pour les Anglo;)

Longtemps dénigré, et mal vue le port de perruque s'est depuis 4/5 ans totalement démocratisé, on la porte de manière décomplexée sur tous les continents chez toutes les femmes, afro-descendante, caucasienne, asiatique.

Il faut savoir qu'il existe tout types de perruque pour toutes sortes de budgets notamment sur Internet.

Mais il est très difficile de faire son choix parfois et même de sauter le pas de peur que cela ne nous aille pas et il y a également le coût qui peut osciller entre 20 euros et 500 euros...oui rien que çà...pour des cheveux...
C'est le PNB d'un pays du tiers monde où bien même... ah l'argent Mama!

Moi étudiante, Moi très coquette, mais Moi pas de millions ni de Sugar Daddy à ma disposition.

Comment je fais moi?
Comment nous faisons Nous?
On veut aussi Slay notre feed y'a même quoi?

So, mes bénés voici la rubrique Hairtalk qui va répondre à toutes ces questions.
Je vais vous présenter les différentes perruques et coiffures super bon plans que je peut porter et vous donner les liens d'achats mais aussi vous faire part de mes petites astuces pour leur entretien.

So, let's get started....

Pour ce premier Weaves&blablabla je vais vous faire une revue de la perruque Freedom Part 103 de chez Freetress Equal qui vaut le coup que l'on s'arrête sur elle et que je porte actuellement.
Voici le modèle:

C'est un carré ondulé très léger avec une raie déjà tracée et coupée, comme le dit la devise de Freetress Equal "Just Shake'n go" Pose-moi, tu me secoue çà et tu pars yaya!
Pas de découpe à refaire, 0.
Elle existe en plusieurs coloris, noir , en tye and dye blond et aubergine j'ai optée pour l'aubergine avec la teinte OT99J.

Mon avis: 

J'aime beaucoup cette perruque son rendu est vraiment naturel elle est synthétique mais les cheveux sont de qualité, le plus est la raie déjà tracée j'y ai juste remis un peu de fond de teint pour parfaire l'illusion mais ce n'est même pas réellement nécessaire elle serait idéale pour les débutantes en pose de perruques qui ne savent pas trop encore comment faire avec les got2be baby hair & co!!!
Et surtout en ce moment car la perruque est légère et à longueur d'épaule donc elle ne donne pas chaud.

Où l'acheter?

Pour celles qui habitent en île-de-France la perruque est disponible dans pas mal de boutiques à Château-Rouge.
J'ai achetée la mienne dans la boutique "Jasmin" située 62 boulevard Barbès, métro 4 station Château-Rouge pour un prix de 25 euros.

Ou bien ICI sur le site Superbeauté à un prix de 39 euros.
So, mes bénés, on attend quoi on tente ou pas?
Remerciez-moi après l'achat!

Bisous sucrés, love Euloria






19 juillet 2018

Buy few thing in a panafrican shop in Paris





 Mboté mes bénés;
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour un second volet de "buy african in Paris".
Dans le précédent volet je vous avais parler des librairies parisiennes vendant des livres d'auteurs africains.


Aujourd'hui je vais vous parler d'une seule et même boutique comprenant plusieurs espaces ayant plusieurs vocations.
Il s'agit de la boutique Soul Brother située dans le quartier des Halles tout près du Forum.

A la fois lieu de vente, musée, librairie, tout cela dans un esprit panafricaniste, "Soul Brother" est d'un genre à part dans le dédale des friperies parisiennes.


Car en premier lieu c'est une friperie, un endroit pour les collectionneurs qui rassemble des objets ayant vécu, ayant une âme ayant eu une histoire bien avant de se retrouver suspendu sur les cintre de Soul Brother vous trouverez des T-Shirts à l'effigie des black Panther, et autres leaders du monde nègre, vêtements d'époque mais aussi photos d'époque illustrant toujours l'histoire de la race noire.

Le Propriétaire de la Boutique sénégalais de son état, panafricain par choix, Nono pour les intimes m'a expliquer sa volonté de mettre en lumière toutes les cultures noires de l'Afrique aux Etats-Unis en passant par les Caraïbes.
Ayant nourrit sa pensée de multiples voyages celui-ci à au passage aussi remplit sa valise d'objets divers une multitude d'objets du bijoux, au cendrier, aux pins et autres curiosités flattant l'œil des amoureux des belles choses.

Grâce à un super échange avec lui j'ai appris pas mal de choses sur la boutique celle-ci à été fondée en 2002 par Nono et l'un des ses amis de fil en aiguille il s'est retrouvé seul dans cette aventure.
En 15 ans d'existence il en a vu des clients se frayer un chemin dans cette caverne d'Ali Baba.
Des membres de la diaspora, des plus jeunes aux plus vieux, des couples mixtes car souvent l'un ou l'autre souhaite partager un bout de la culture de l'autre.
Il a vu notamment les habitudes des clients changer m'a confier que ceux ci achetaient moins qu'au début de cette aventure les gens aujourd'hui rentrent plus pour regarder car en plein cœur de Châtelet cette boutique atypique ne passe sacrément pas inaperçue.

Mais j'ai trouvée cela paradoxal qu'il y ait moins d'acheteurs car au fond aujourd'hui l'Afrique est à "la mode" depuis 3-4 ans le Dashiki fait fureur tous les étés "les ya mado" sont sur tous les dos, le wax n'en parlons pas avec des slogans "wax is the new black" beaucoup de choses dans cette veine et au fond je pense que c'est cette popularisation cette mondialisation  il faut le dire qui fait du mal à des petites enseignes qui avant était seules sur ce  marché seules à vendre des objets relatifs à l'Afrique des petits oiseaux rares mais aujourd'hui avec la mode les grandes compagnies telles que H&M ou Topshop n'hésite pas à surfer sur la vague d'africanisation de ce fait ces petites boutiques n'attirent plus les plus jeunes je pense car avant la qualité l'authenticité ceux-ci vont regarder le prix et ce n'est pas mauvais car comme j'ai l'habitude de le dire l'argent ne tombe pas du ciel.

Mais soyons réaliste cette mondiafricanisation tue l'authenticité, et  fait de l'ombre à des commerces qui étaitent là bien avant que la vague déferle et seront là lorsque la vague retournera à la mer...alors comment y remédier?


La question est ouverte....Let's talk together je ferais un article sur cela d'ici quelques temps.
So mes bénés en attendant je vous laisse en image avec quelques photos de l'endroit.


Et si vous passez à Châtelet n'hésitez pas à y faire un tour.
Voici l'adresse:
SOUL BROTHER
4, rue des prêcheurs
75001, Paris
Métro/RER Châtelet
Saluez Nono de la part de la Congolaise au nom bizarre qui lui a posée pleins de questions et est partie sans même rien acheter ahah.


Bisous sucrés love Euloria





13 juillet 2018

Let's read Together #2 "Sula" Toni Morrison


Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui comme chaque semaine à présent pour vous présenter un petit livre de ma bibliographie d'auteurs afro-descendants.
Et comment avoir une bibliographie de ce genre sans un ouvrage de l'immortelle Toni Morrison.
J'ai donc décidée de vous présenter un petit bijoux, deuxième roman écrit par l'auteur afro-américaine dans les années 70 intitulé "Sula".

Voici le résumé inscrit au dos du livre
Au cœur de l'Amérique profonde, deux petites filles noires s'inventent une autre vie, plus riche, plus drôle, plus libre surtout que la dure réalité qui les entoure. Ainsi lient-elles une amitié qu'elles veulent définitive. L'âge venant, Sula, la rebelle, part rouler sa bosse dans les grandes villes alors que Nel, la sage, accomplit sa vocation de mère et d'épouse. Quarante ans après, elles font leurs comptes, s'opposent et incarnent chacune à sa manière la farouche énergie de la femme noire face aux hommes si vulnérables.

*Petit mot sur l'auteur

Toni Morrison est une romancière, essayiste et dramaturge afro-américaine.
Elle est lauréate du prix Pulitzer en 1988 pour son roman "Beloved", elle est d'ailleurs la première femme noire à remporter ce prix. 



*Mon Avis sur l'oeuvre 

J'aurais pût passer à côté de ce livre, j'aurait même pût mourir sans le lire. C'est la honte qui m'a conduit droit à lui. 
Je n'oublierais jamais ce jour où lors de l'oral du Bac d'anglais mon examinateur  me demanda de citer un autre auteur afro-américain puisque c'était là une des thématiques de l'année.
Forte de ma "culture littéraire" j'avais déjà citer Richard Wright mon document personnel, et parler de
Maya Angelou dans mon analyse et enfin d'Alice Walker.
Il en voulait un autre et j'avais épuisée toutes mes cartouches, le désarroi s'était emparée de moi, je fondait comme du beurre soleil, et l'examinateur me disait que ce n'était pas grave, je n'était pas obligée de tous les connaître. Mais trop tard ma fierté était hélas déjà souillée.
Et dès lors j'entreprit d'en savoir un peu plus sur les auteurs afro-américains.
Dans cette quête j'ai finie par tomber sur Toni Morrison à la médiathèque.
 Un jour aussi banal que les autres,j'ai pris "Sula"
Sula est un bijou, ces deux destins liés dans cette condition noire qui finiront par se délier, et se retrouver sous un soleil rouge sang de haine.
Jamais un livre ne m'à parût aussi vivant aussi animée par cette volonté féroce de dénoncer la cruauté humaine, comme une banalité qui peut se produire à tout instant, comme une amitié juvénile qui en grandissant, n'est qu'un souvenir qui ne ressuscitera qu'après la tragédie des mortels.
C'est un livre qui traite certes de la condition de deux jeunes filles noires, mais dans cet environnement peuplé de noirs on ne remarque plus la couleur.
La tromperie est tromperie. On ne parlera pas d'un mari noir qui trompe sa femme avec la meilleure amie noire de celle-ci. Mais juste d'un homme de plus qui trompe sa femme.
La réalité noire est là mais n'est pas le point de gravitation de ce récit. Cette justesse m'à foudroyée et beaucoup touchée car c'est de l'humanité dont il est question et pas d'une catégorie celle des noirs  en marge de l'humanité.
Ce n'est ni un pamphlet ni une révolution, mais une histoire qui vous touche et puis c'est tout.

Magistral.
*Extrait touchant

Sula au sujet de l'Homme noir dit:
"L'homme blanc vous adore. Ils passent tellement de temps à s'inquiéter de votre pénis qu'ils en oublient le leur. Tout ce dont ils rêvent, c'est de couper les couilles d'un négro.
Si c'est pas de l'amour et du respect, je voudrais savoir quoi. Et les femmes blanches ? Elles vous poursuivent aux quatre coins de la terre, elles vous cherchent sous chaque lit. J'ai connue une blanche qui ne sortait jamais après six heures de crainte d'être raflée par un nègre. C'est pas de l'amour çà ? Elles pensent au viol dès qu'elles vous voient, et si elles n'ont pas le viol qu'elles cherchaient elles crient quand même au viol pour n'avoir pas cherché pour rien.
Les femmes de couleur se minent la santé rien que pour se pendre à vos basques. Même les gosses, blancs ou noirs, filles et garçons se rongent les sangs parce qu'ils croient que vous ne les aimez pas. Et pour faire bonne mesure vous vous aimez vous-mêmes. Y a rien au monde qui aime un noir autant qu'un autre noir. On sait qu'il y a des blancs solitaires mais pas des nègres ? peuvent pas rester un jour entier sans voir les uns les autres. Voilà. Pour moi en dirait que vous faites envie au monde entier."


Si ma petite fiche de lecture vous as donner envie d'en savoir un peu plus sur ce bijou...
Vous pourrez vous procurer ce livre ICI et nous en rediscuterons...

Bisous sucrés
Love, Euloria



5 juillet 2018

Let's Read Together #1



Mboté mes bénés!
J'espère que vous allez bien je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter, un livre que j'ai lue il y a quelques années et en tant que lectrice avertie j'ai l'habitude de faire des fiches de lecture.
Et suite à l'article que j'ai écrit sur les librairies vendant des œuvres d'auteurs africains sur Paris, je voulais poursuivre dans cette optique en vous présentant chaque semaine une œuvre littéraire d'un auteur afro-descendant avec cette rubrique "Let's read Together" sous la forme d'une petite fiche de lecture assez synthétique.

So, pour ce premier "Let's read Together" je viens vous présenter un livre que j'ai lue il y a un bon moment j'étais encore au lycée d'ailleurs mais il m'a beaucoup marquée et inspirée.
Ce livre s'intitule "Black Mamba Boy"
Il a été écrit par la romancière somalienne Nadifa Mohamed.
J'ai lu la version éditée par "Phébus"

Voici le résumé inscrit au dos du livre.

"Je suis le griot de mon père, ceci est un hymne à sa gloire. Je vais vous conter sa vie, afin d'inscrire avec toute la magie que sa mère lui a cousue sous la peau, sa chair et son sang dans l'histoire. Car je veux faire de lui un héros non pas taillé dans l'étoffe des guerriers ni des romantiques, mais plutôt dans celle bien réelle, du gamin affamé qui survit aux flèches et aux coups que la fortune hostile destine à ceux de son espèce."
Dans ce remarquable premier roman, Nadifa mohamed emboîte le pas de Jama, un enfant des rues d'Aden, dont la mère lui jure qu'il est né sous une bonne étoile.
Lorsque cette ouvrière d'origine somalienne s'éteint en 1935, Jama se retrouve seul au monde.
Il quitte alors le Yémen pour retrouver la trace de son père. Ce périple, rendu incandescent par  la croyance en une terre promise, le mène sur les routes d'Erythrée et du Soudan dévastés, et sur celles d'Egypte, de Palestine et même d'Angleterre.
Jama vit d'expédients, se nourrit de rencontres, s'engage au service des puissances coloniales. Ce laissé-pour-compte a la bravoure du serpent noir tatoué sur son bras: un mamba noir.
Evocation puissante de contrées en proie à la guerre, mais aussi un roman de formation, Black Mamba Boy est une véritable épopée qui nous fait mieux comprendre le destin d'une partie du globe aujourd'hui en ébullition.

*Petit mot sur l'auteur

Nadifa Mohamed est née à Hargeisa, en Somalie, en 1981. En 1986, ses parents ont émigrés à Londres, où elle vit toujours, après avoir étudiée à Oxford. Black Mamba Boy est inspirée par la vie de son père.
*Mon Humble avis sur l'œuvre

J'ai beaucoup appréciée cette histoire, elle m'a énormément touchée.
J'ai même pleuré à la fin de ce long récit, c'était beau et douloureux, j'en garde un goût doux amer, presque une sensation de mal nécessaire.
A l'époque où j'ai lu ce livre on étudiaient vaguement "en léger" la colonisation en cours je l'avais bien mentionnée sur ma fiche d'époque .
C'est de la rancœur que j'ai éprouvée face à cette période de l'histoire mis en parallèle avec le récit.
Plusieurs passages m'ont également beaucoup touchée car ils m'ont fait penser aux conflits ethniques qui sévissent dans toute l'Afrique notamment au Congo Brazzaville en ce moment, au Rwanda hier...
Ce livre traite également de la force d'esprit des femmes africaines, mais aussi de toutes les femmes en général enfermée dans ce plafond de verre que se révèle souvent être la condition de femme.
J'ai appréciée la plume de Nadifa Mohamed elle est pour moi l'une des meilleures romancière dont j'ai eu à lire l'œuvre.
Black Mamba Boy est pour moi un best seller qui devrait être enseignée dans les écoles du continent à la corne car c'est bien une leçon de vie et l'histoire de ce continent qui y est dévoilée.
*Extraits touchants
P-227, Liban le Yibir reproche à Jama de n'avoir jamais eu à surmonter des difficultés dans sa vie car son ethnie est prestigieuse.
"-Vous, les Ajis, vous pensez toujours que tout vous est dû.
-Hein?
-Au fond de vous, vous êtes toujours surpris quand çà vous tombe pas tout cuit dans le bec.-Tu sais pas les épreuves que j'ai traversées, Liban. Rien ne m'est jamais tombé tout cuit dans le bec, comme tu dis!-Je suis sûr que si. Réfléchis bien. Ton clan est fort et peut t'épauler. Partout y aura toujours quelqu'un pour te donner à manger et à boire. Toujours quelqu'un qui pensera que t'as assez de valeur pour aller traire sa chamelle et t'en offrir le lait.
-Ta boucle, Liban. Chamelle? Lait? De quoi tu parles? A six ans, je dormais dans les rues d'Aden, au risque d'avoir la tête écrasée par le premier fou de passage. Toi au moins, tu avais un père qui faisait attention à toi, une mère, des soeurs, des cousins.
Liban le foudroya du regard :-Ouais, j'avais un père qui ne pouvait rien faire quand un Aji donnait sa raclée à ma mère pour boire l'eau d'une outre en peau de bouc qu'elle avait remplie en marchant plusieurs kilomètres!-Eh, les deux là-bas, fermez-là! Hurla le chauffeur. Liban alla s'asseoir à l'autre bout
Comme il te plaira! Hurla Jama.

P-273 à la toute fin du récit.
Il voulait être un père de chair et de sang pour son fils, un mari de chair et sang pour Bethléem, et ne pas se contenter d'être un spectateur du tourbillon de sa vie, mais être ce tourbillon. 





Si ma petite fiche de lecture vous as rendu curieux d'ouvrir ce petit bijoux...
Vous pourrez vous procurez ce livre ICI et nous en rediscuterons...

So mes bénés Let's Read Together!

Bisous sucrés, love, Euloria